Bruxisme du sommeil: aspects fondamentaux et cliniques
Bernard CHAPOTAT, Jian-Sheng LIN, Olivier ROBIN, Michel JOUVET
Journal de parodontologie & d'implantologie orale Vol. 18 N°3/99 - pp. 277 à 289
TABLE DES MATIERES
Résumé
Introduction
Manifestations
Conséquences oro-faciales
Mécanismes
Diagnostic et traitement
Conclusion

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CONCLUSION

Le mouvement des mâchoires durant le sommeil concerne environ 56 % de la population. Seuls 6 % de cette même population sont réellement des bruxomanes et vont surtout grincer durant les stades du sommeil lent léger. Il est à présent admis que le bruxisme du sommeil n'est pas dû à des facteurs occlusaux, mais qu'il est bien d'origine centrale. Deux concepts sont avancés pour expliquer les mécanismes responsables du bruxisme: le premier considère le bruxisme comme un phénomène normal au cours de l'alternance éveil/sommeil et le second comme faisant partie d'une entité de la pathologie du contrôle des mouvements et du système nerveux autonome pendant le sommeil. Le premier concept est satisfaisant si l'on considère le bruxisme sous des aspects psychologiques ou dans le cadre de la théorie "Thégosis". Le second concept s'apparente plus à un dérèglement du contrôle dopaminergique ou du système masticateur. Quoi qu'il en soit il conviendra de dépister précocement le bruxisme pour éviter une usure dentaire excessive même si on peut considérer cette activité parafonctionnelle comme un excellent moyen de libérer son stress.

Nous remercions Colette Buda et Jean-Pierre Sastre pour leur aide efficace dans la réalisation de cet article et Alain Woda pour la lecture critique du manuscrit.