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CONCLUSION
Le mouvement des mâchoires durant le sommeil concerne environ 56
% de la population. Seuls 6 % de cette même population sont réellement
des bruxomanes et vont surtout grincer durant les stades du sommeil lent
léger. Il est à présent admis que le bruxisme du
sommeil n'est pas dû à des facteurs occlusaux, mais qu'il
est bien d'origine centrale. Deux concepts sont avancés pour expliquer
les mécanismes responsables du bruxisme: le premier considère
le bruxisme comme un phénomène normal au cours de l'alternance
éveil/sommeil et le second comme faisant partie d'une entité
de la pathologie du contrôle des mouvements et du système
nerveux autonome pendant le sommeil. Le premier concept est satisfaisant
si l'on considère le bruxisme sous des aspects psychologiques ou
dans le cadre de la théorie "Thégosis". Le second concept
s'apparente plus à un dérèglement du contrôle
dopaminergique ou du système masticateur. Quoi qu'il en soit il
conviendra de dépister précocement le bruxisme pour éviter
une usure dentaire excessive même si on peut considérer cette
activité parafonctionnelle comme un excellent moyen de libérer
son stress.
Nous remercions Colette Buda et Jean-Pierre Sastre pour leur aide efficace
dans la réalisation de cet article et Alain Woda pour la lecture critique
du manuscrit.
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