|
|||
|
Résistance à la privation de sommeilLa résistance à la privation de sommeil n'a pas fait l'objet de publications. Une hypothèse devrait être testée: est-ce que les "petits" dormeurs sont plus résistants à la privation que les "gros" dormeurs ? Les associations de privations paraissent diminuer la résistance. La privation de lumière (obscurité complète, cagoule, etc.), la privation de sons extérieurs qui amplifie les sons internes (coeur, articulations, intestin) sont très mal supportées. Les conditions psychologiques influencent beaucoup la résistance. R. Siegel (8) a fait une revue de 30 cas de prise d'otages. Ces personnes soumises à l'isolement, à la privation de lumière et à la restriction de mouvement peuvent présenter des hallucinations visuelles survenant en quelques heures si toutes ces contraintes sont accompagnées de menaces de mort. L'association de privation de sommeil avec l'administration de psychotropes a été très peu étudiée. Les benzodiazépines posent des problèmes médico-légaux. En effet, associées à I'alcool, elles entraînent une très forte suggestibilité accompagnée d'amnésie lacunaire de quelques heures. La résistance est très augmentée si le sujet peut dormir quelques heures. A la fin de la privation, le phénomene de rebond est observé. La durée du sommeil est fortement augmentée. Les troubles disparaissent pour la plupart après un à deux jours de sommeil. |