
Le poète anglais Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) raconte
qu'il s'endormit un jour pendant une heure et qu'il composa en rêve
deux ou trois cents vers de son poème Koubla Khan. A
son réveil, il saisit une plume, de l'encre et du papier
et entreprit de transcrire les vers dont il se souvenait. Mais il
fut interrompu par un visiteur et quand il retourna à son
travail, il ne lui resta en mémoire que huit à dix
vers épars. " Tout le reste s'était évanoui
comme les images à la surface d'une rivière où
l'on a jeté une pierre. "
Dormir, rêver, chap. 7, la Créativité durant
le sommeil, William C. Dement, Seuil, 1981.
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