Cette expérience a été menée au Laboratoire
de cartographie EEG de l'Inserm à Caen. Les épisodes
de sommeil paradoxal ont fait l'objet d'enregistrements pour des
périodes successives d'une seconde. Trente cartes, séparées
par des intervalles de 2, 4 secondes, ont été dressées.
Seules les aires actives, représentées en rouge, ont
été prises en considération. La première
carte est placée en bas de l'image à gauche, le nez
étant situé au centre et en avant du plan de la figure.
Ces cartes furent ensuite empilées comme des piles d'assiettes.
Le résultat donne une forme tridimensionnel. Depuis le début
du sommeil paradoxal, et pendant une durée de 72,5 secondes,
on fait apparaître les "trajectoires d'activation cérébrale".
Dans le cas du rêve représenté ici, elles offrent
une forme torique évoquant une "tasse de thé".
On peut par cette méthode visualiser les zones cérébrales
activées. Dans l'image ci-contre, les régions à
droite prenant la forme d'une "anse" (aire pariétale
droite) sont séparées de la colonne à gauche
(aires activées en temporal et central gauche). Sans pour
autant être en mesure de déterminer avec précision
à quoi le su et a rêvé, on peut déterminer
- zones activées. Ici la zone correspondant à la main
droite est activée, et après le réveil, la
personne a décrit un rêve où elle tenait une
valise à la main. L'interprétation de cette analyse
nouvelle de l'EEG du sommeil paradoxal a révélé
que deux aires cérébrales peuvent être activées
simultanément. Cela pourrait correspondre à des populations
de neurones qui travaillent, soit en série (une seule grande
aire activée à gauche) soit en parallèle (deux
aires différentes: une à gauche en temporo-central
et l'autre en pariétal droit). Grâce à des méthodes
de plus en plus sophistiquées, on obtient actuellement une
plus grande précision dans les relevés. Il est maintenant
possible d'analyser des cartes d'EEG toutes les 5 millisecondes.
P. E.
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