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Le scorpion, comme d'autres arthropodes,
présente un état de quiescence physique qui ressemble
au sommeil. Mais l'immobilité n'est pas un critère qui
caractérise sans ambiguïté le sommeil. Le vrai
sommeil répond à la fois à des critères
comportementaux (quiescence, posture typique, emplacement spécifique
pour dormir, réversibilité rapide d'un état à
l'autre, élévation du seuil d'éveil et de réactivité)
et à des critères physiologiques (EEG, EOG, EMG). |
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La tortue passe la moitié de son temps dans une attitude
immobile, semblable au sommeil. Elle fait partie des rares reptiles
supposés avoir un sommeil paradoxal avec des mouvements oculaires
rapides et une suppression du tonus musculaire du cou.
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Le manchot est le seul oiseau vivant et se reproduisant
dans des conditions climatiques extrêmes (jusqu'à -50
degrés). Pourtant les manchots et les pingouins présentent
la quantité la plus importante de sommeil paradoxal chez
les oiseaux ; ils en capitalisent jusqu'à 80 minutes par
jour.
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Le caïman, à l'instar de tous les animaux à
sang froid, passe la nuit et une bonne partie de la saison hivernale
dans un état de léthargie. Il présente un état
proche du sommeil paradoxal, mais seulement durant 7 à 8
minutes par jour.
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L'oie est le seul oiseau chez qui une suppression totale
du tonus musculaire a été observée, due probablement
à sa posture typique durant le sommeil, avec la tête
posée sur le dos entre les plumes lui permettant ainsi une
stabilité totale. En général chez les oiseaux,
le sommeil paradoxal est très bref (inférieur à 20
secondes), et on n'observe pas l'absence de tonus musculaire caractéristique
de cette phase de sommeil.
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Le babouin se distingue des autres primates (chimpanzé,
gorille, orang-outang, homme) par une fragmentation importante de
son sommeil et une quantité de sommeil paradoxal assez faible
(une heure par jour). Il garde toujours un relatif tonus musculaire :
son sommeil ne s'accompagne pas du relâchement typique des
singes supérieurs. Ces caractéristiques sont probablement
liées à l'environnement précaire (falaise,
arbre) dans lequel le babouin dort.
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Le poisson perroquet sécrète une enveloppe
muqueuse dans laquelle il reste saris bouger durant la nuit. Dans
cet état de quiescence, il réagit plus ou moins à
des stimulations sensorielles. Si chez certains poissons marins,
on a pu démontrer, selon des critères comportementaux
ou EEG, la présence d'états comparables au sommeil,
rien ne permet d'étayer l'hypothèse de la présence
d'un sommeil paradoxal.
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Le phoque est capable de dormir dans n'importe quelle position,
qu'il soit à terre, sur la banquise, flottant à la
surface de l'eau ou même en plongée. Cet animal présente
du sommeil lent bilatéral.
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L'éléphant, le plus gros des mammifères,
semble faire des plus petits dormeurs avec moins de 4 heures de
sommeil par jour. Ainsi, il semble qu'il y ait une corrélation
inverse entre le poids du corps et les quantités journalières
de sommeil total et de sommeil paradoxal.
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L'écureuil hiberne entre octobre et avril, mais se
"réveille" environ deux fois par mois pendant 8
à 16 heures. Cet état de torpeur correspond à
une diminution de la température et du métabolisme.
L'écureuil sort régulièrement de son état
d'hibernation essentiellement pour dormir. A ce moment là,
son sommeil ressemble à un sommeil de récupération
comme s'il en avait été privé pendant son hibernation.
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Les papillons diurnes s'endorment tous dès 17-18
heures et se réveillent le lendemain matin vers 10 heures
tandis que les papillons nocturnes n'apparaissent le soir qu'aux
alentours de 22 heures et s'endorment avant le jour. Ces animaux
présentent des phases d'inactivité semblables, dans
une certaine mesure, au sommeil des vertébrés.
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Le cheval est capable de dormir debout durant un court instant
mais le sommeil paradoxal n'apparaît qu'en position couchée.
L'animal s'étend de toute sa longueur sur le flanc, pattes
étendues. Cette phase de sommeil est très facilement
identifiable l'équidé grimace, fait des mouvements
de pédalage avec ses pattes et hennit.
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Le renard a deux fois plus de sommeil paradoxal que le lapin
(plus de 2 heures contre moins d'une heure) et la répartition
de son sommeil est telle qu'il est éveillé quand les
lapins sont hors des terriers. Ce qui est conforme à l'idée
communément admise selon laquelle les animaux chasseurs dormiraient
et rêveraient plus que leurs proies.
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L'albatros, comme tous les oiseaux migrateurs, est capable
de voler pendant des jours et on estime que, à l'instar du
martinet, il pourrait ne pas dormir du tout pendant ces périodes.
Il est également possible qu'il ait développé
une stratégie pour dormir tout en volant.
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L'opossum est non seulement l'un des plus gros dormeurs
chez les mammifères (18 heures par jour) mais il est aussi
le champion du sommeil, paradoxal (5 à 6 heures par jour).
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Le paresseux est capable de rester suspendu à une
branche jour et nuit. Il passe pour être le plus gros dormeur
du règne animal avec plus de 20 heures de sommeil apparent.
,Mais il n'a en réalité qu'environ 17 heures par jour
de sommeil, dont 72 minutes de sommeil paradoxal.
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Le globicéphale, comme les phocénidés
et certains dauphins, présente l'étrange particularité
de dormir plusieurs heures par jour sur un seul hémisphère
alors que l'autre hémisphère présente un EEG
de veille caractérisée. Pendant ces phases de sommeil
profond unilatéral, ils agitent leur queue et leurs nageoires.
Il n'existe donc pas de corrélation entre le sommeil comportemental
et le sommeil EEG chez ces mammifères aquatiques.
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