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Stade II: le sommeil lent et léger

Le stade II est celui d'un sommeil léger mais lent. Il succède
à l'endormissement. Avec lui le donneur entre de plain-pied dans un réseau
d'aiguillages qui peuvent aussi bien le conduire au réveil qu'au sommeil
paradoxal ou au sommeil profond. Le sommeil léger résulte de la
mise en uvre progressive depuis l'endormissement de l'inhibition réticulaire
mésencéphalique. Ce temps de sommeil représente à
lui seul environ 50 % du total. Son profil EEG est précis: un trace de
fond constitué d'une onde irrégulière de 2 à 7 cycles
par seconde est interpénétré de fuseaux dont les fréquences
sont approximativement le double de celles de l'onde de fond. Ces spindles
exprimeraient les mécanismes d'approfondissement du sommeil. S'inscrivent
aussi sur le trace de base de grandes ondes lentes, diphasiques, les complexes
K qui traduiraient en revanche une réaction aux stimuli extérieurs
d'interruption du sommeil. A ce stade, le tonus musculaire n'est pas effacé,
le sujet est en hypotonie relative et les grandes fonctions végétatives
telles que circulation et respiration sont régulières bien que
ralenties, ou plutôt apaisées. Ce stade est celui du réveil
facile par effet d'appel, ou de toute stimulation sensorielle.
Les réveils très courts, de moins de trois minutes, sont
inconscients mais, fait non négligeable, le mental du dormeur reste
impliqué Les résidus d'images hypnagogiques sont toujours des
scènes qui se rapportent à la vie éveillée dont le
sujet peut se souvenir, surtout s'il se réveille à leur issue. Ce
type de sommeil occupe avec l'endormissement environ le premier tiers de la
durée du cycle. Ce stade Il est instable: passage obligé de
l'éveil à tous les stades du sommeil, il gère de multiples
allers-retours consécutifs aux circonstances du sommeil, aux
activités physiques, à la santé, à l'humeur, à
l'âge et au stress. Le grand vieillard se départit peu de cet
état et quitte rarement le stade Il qui représente l'essentiel de
sa nuit.
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