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La caféine entre dans la composition de nombreuses boissons consommées en quantité importante dans notre pays. Les effets pharmacologiques de cette dernière méritent ainsi d'être soulignés.La caféine avec la théophylline sont des substances appartenant à la famille des méthylxanthines. La caféine est essentiellement connue pour ses propriétés éveillantes qui se manifestent par un blocage des récepteurs de l'adénosine, neurotransmetteur inhibiteur. Elle est largement consommée dans le monde sous forme de café, de thé, de chocolat ou de cola.
Après 4 à 5 jours de consommation quotidienne, une tolérance aux effets stimulants de la caféine peut apparaître. une dépendance et un syndrome de sevrage en cas d'arrêt brutal de la consommation. Les signes de sevrage avec irritabilité, somnolence, asthénie, céphalées et parfois rhinorrhée peuvent persister pendant les 18 à 24 heures suivant la dernière prise. Chez un grand nombre de sujets une dose de caféine au delà de 1000 mg en prise unique peut provoquer des signes d'intoxication aiguë avec une insomnie majeure, un état confusion net, des flushes cutanés, une dyspnée et une arythmie cardiaque. Une administration de caféine dépassant 5000 mg peut être mortelle. La caféine est absorbée par le tube digestif très rapidement et complètement et parvient au cerveau dès la 5eme minute après son ingestion. Sa demi-vie est de 4 à 6 heures. Diminuée chez le fumeur (3 H 1/2), elle est accrue dans les affections hépatiques et en cas d'utilisation des contraceptifs oraux. L'ingestion de caféine 30 à 60 minutes avant le coucher allonge la latence d'endormissement, raccourcit le temps de sommeil total et donne une mauvaise impression sur la qualité du sommeil. Elle est également responsable d'une augmentation de la durée du stade 2 du sommeil et d'une diminution de celle des stades 3 et 4. La durée du sommeil paradoxal est normale ou allongée. Le nombre des réveils spontanés à partir du stade 2 est accru. L'intensité et la durée de ces effets varient selon les sujets, en fonction de leur capacité d'élimination plus ou moins rapide de la caféine. Chez les buveurs chronique de café, les perturbations du som meil peuvent disparaître avec le temps. Tout de même, au delà de 500 mg/j de caféine, les sujets doivent être incités à réduire ou à arrêter leur consommation.
S.H. Onen*, F. Onen** Sur le même sujet, consulter également : Action de la caféine sur l'activité électrique cérébrale M. Jouvet, 0. Benoit, A. Marsallon, et J. Courjon Comptes rendus des séances de la Société de Biologie Tome CLI. N° 8-9, p. 1542 (1957) |