|
|||
RésultatsI. Corrélations électroencéphalographiques du sommeil3. Décortication subtotaleChez deux animaux (Fig. 7), les aires néocorticales situées en arrière du cortex moteur furent détruites en partie ou en totalité. Ces animaux ne présentaient pas de troubles du tonus, ils pouvaient se tenir debout le lendemain de l'intervention et marcher dès le deuxième jour. Ils ne clignaient pas à la menace mais pouvaient se nourrir seuls à condition que l'on place leur nourriture devant eux. Ils se léchaient les pattes et pouvaient se nettoyer la tête avec les pattes antérieures. Ils grattaient le sol avec les pattes après défécation et réagissaient de façon adaptée à des stimulations nociceptives. Leur posture de sommeil était identique à celle des chats normaux. Chez un troisième animal, chez qui on pensait avoir réalisé une décortication totale, la vérification révéla la conservation d'une minime plage corticale constituée du 1/3 antérieur du gyrus coronalis antérieur et du 1/4 inférieur du gyrus orbItal.is et du gyrus sygmoïde gauche (Fig. 8). Cet animal restait le plus souvent inerte et pouvait marcher après des stimulations nociceptives. Il n'avait pas de comportement de toilette. Il dormait allongé sur le ventre, plus rarement enroulé sur lui-même. Ces trois chats furent observée plus de trois semaines. Leur activité EEG de veille était identique à celle du chat normal: la surface corticale restante et les structures sous-corticales présentaient une activité rapide de bas voltage. Au cours du "sommeil lent" (75 % du sommeil comportemental), des ondes lentes sous-corticales ont été enregistrées au niveau du thalamus et de la FR mésencéphalique (Fig. 9). Les stimulations auditives de moyenne intensité étaient capables de provoquer un éveil EEG et comportemental chez tous ces animaux. La PRS (25 % du sommeil comportemental) se caractérisait par une "activation" de la surface corticale restante et des structures mésencéphaliques et diencéphaliques. L'activité rythmique de la FR pontique était particulièrement nette. La diminution totale du tonus musculaire et les mouvements rapides des yeux furent observés chez tous ces animaux. En résumé, l'ablation subtotale du neocortex avec conservation d'une minime plage du cortex frontal n'a pas entraîné de variation notable des phénomènes comportementaux ou EEG au cours des deux phases du sommeil. |