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Les fonctions biologiques Les fonctions biologiques ont des activités rythmiques dont les pics et les creux ne sont pas distribués au hasard, mais représentent une organisation dans le temps. Les rythmes regroupés sur ce schéma sont circadiens, c'est-à-dire que leur période est d'environ 24 heures. L'emplacement du pic (ou acrophase) de chaque variable biologique ou pnysiologique est représenté par un rond; le rectangle figure les limites de confiance de cet emplacement, de part et d'autre du pic, pour une sécurité statistique de 95 %. Ces rythmes sont caractéristiques de I espèce: ils ont une origine génétique. La période de ces rythmes et I emplacement de leur acrophase peuvent cependant être modifiés par certaines manipulations des facteurs de l'environnement appelés synchroniseurs ou donneurs de temps. Pour notre espèce, le synchroniseur circadien le plus puissant est représenté par les cycles de 24 heures des impératifs horaires liés à notre vie sociale (activité diurne et repos nocturne) et de certains facteurs de notre niche écologique: alternance jour/nuit, bruit/silence, chaud/froid, etc. Cette information indispensable figure en haut du dessin. La distribution des acrophases des différents rythmes biologiques dans l'échelle des 24 heures fournit un aspect de la structure (ou organisation) temporelle circadienne de l'homme adulte sain. La structure temporelle résulte probablement d'une adaptation des espèces aux variations périodiques et prévisibles de l'environnement liées à la rotation de la Terre sur elle-même en environ 24 heures et autour du Soleil en environ un an. Ainsi, le maximum des performances du système nerveux, des muscles, du coeur, des poumons se situe vers le milieu de la journée. Les pics des activités endocrinien nes qui préparent les activités diurnes cérébrales, neuromotrices, etc., apparaissent la nuit. C'est le cas de l'ACTH, hormone hypophysaire qui stimule les sécrétions des surrénales. Le pic du cortisol (hormone sécrétée par ces dernières) se situe la matin, au voisinage de l'éveil. (D'après La Recherche n° 132, avril 1982.) |