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IntroductionLa privation du sommeil est un des moyens utilisés pour torturer les prisonniers. Elle fut utilisée par les Romains et l'lnquisition tout aussi efficacement qu'à l'époque contemporaine (4). Elle est toujours d'actualité dans de très nombreux pays, non seulement dans les pays dits "dictatoriaux" mais aussi dans les pays dits "démocratiques" (par exemple au cours de la simple garde à vue). La privation de sommeil est souvent associée à des privations sensorielles (lumière, son) et temporelles, ou à des médicaments psychotropes (amphétamines-like, tranquillisants) qui en potentialisent les effets. La connaissance scientifique des effets physiologiques de la privation de sommeil est relativement récente. La première étude date de 1896 mais la plupart ont moins de 30 ans et sont contemporaines des progrès réalisés en neurophysiologie. Un rappel de la physiologie du sommeil aidera à comprendre les effets de la privation totale ou partielle du sommeil. Nous verrons à quels signes il est possible de soupçonner qu'une personne est privée de sommeil. Un dernier chapitre envisagera les "zones à risques" où la privation de sommeil est effective sans que leurs auteurs en aient pleinement conscience. |