On a schématisé ici le vieux modèle
psychanalytique et le nouveau modèle de l'activation -synthèse
(AS) pour en accentuer les différences. Selon le premier
modèle, d'ailleurs dénué de tout fondement
physiologique, l'étrangeté des rêves est attribuée
au déguisement actif par le censeur de désirs inconscients
inacceptables, lesquels constituent avec l'expérience récente
(les " résidus diurnes "), les instigateurs du
rêve. Le nouveau modèle de l'activation-synthèse
découle de la physiologie du cerveau l'étrangeté
des rêves est imputable aux caractéristiques physiologiques
propres à la génération du sommeil paradoxal,
au cours duquel des données internes disparates et aléatoires
doivent être assemblées en l'absence des structures
extérieures d'espace et de temps, et des contrôles
chimiques internes, nécessaires à la pensée
logique, à l'attention et à la perspicacité.
Pour la psychanalyse, le compte rendu de rêve est une transformation
symboliquement codée du vrai stimulus onirique qui exige
une interprétation pour révéler son contenu
latent. Selon l'AS, le rêve, tel qu'on l'appréhende,
est le produit transparent et directement lisible d'un mode inhabituel
de traitement de l'information du cerveau-esprit.
J. A. H.
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